Comment se faire diagnostiquer, syndrome de l’intestin irritable ?
Gaz ? Ballonnements ? Ventre de femme enceinte ? Constipation ? Diarrhée ? Alternance des deux ?
Tu as peut-être le Syndrome de l’Intestin Irritable ou SII pour les intimes.
Le quoi ? Le Syndrome de l’Intestin Irritable.
Colopathie fonctionnelle, syndrome du côlon irritable… Aujourd’hui, c’est le terme de syndrome de l’intestin irritable qui est le plus utilisé pour désigner ce trouble digestif, car il englobe l’intestin grêle et le côlon.
Lié voire aggravé par l’alimentation ce Syndrome touche 10% à 20% des Français, les 2/3 sont des femmes. Véritable petit bonheur au quotidien, il est à l’origine des nombreux et charmants troubles digestifs précédemment mentionnés.
Mais il n’y a pas que la bouffe dans la vie. Oh non, il y a aussi le stress, l’anxiété toussa toussa. Le Syndrome est ainsi une pathologie dite polyfactorielle, qui, non content d’être aggravée par l’alimentation, n’est pas non plus très copine avec le stress, l’anxiété, la sédentarité bref, avec tout ce qui peut avoir trait à notre hygiène de vie. Final touch : ce charmant Syndrome ne se guérit pas !
Syndrome de l’Intestin Irritable : explications anatomiques
Dans ce syndrome, l’intestin devient hypersensible et présente une activité irrégulière.
La paroi de l’intestin (l’intestin grêle ou du côlon), se compose de différentes couches dans lesquelles on trouve des cellules musculaires et des neurones qui permettent la contraction de la paroi intestinale et donc de faire avancer les aliments dans la lumière intestinale.
Dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, l’activité des fibres musculaires est perturbée :
– Les fibres se contractent et se relâchent trop rapidement, augmentant la vitesse du transit. Cela empêche la bonne réabsorption de l’eau présente dans le bol alimentaire : on traverse alors un épisode de diarrhée.
Et/ ou :
– Les fibres mettent plus de temps à se contracter, ou se contractent plus lentement que la normale. Cela engendre un ralentissement du transit pouvant donner lieu à un épisode de constipation.
Les personnes souffrant du SII (syndrome du côlon irritable) alternent des périodes de crise et des périodes de calme. Les périodes de crise sont caractérisées par une constipation, des diarrhées, ou une alternance des deux.
Cette irrégularité dans l’activité de la paroi intestinale donne également lieu à l’accumulation de gaz engendrant des ballonnements, des crampes et des douleurs abdominales.
Lâche cette corde, il y a quand même des solutions. Mais avant de parler solution et prise en charge, il y a un autre sujet, et pas des moindres : le diagnostic !
Comme toute pathologie, le diagnostic est important puisqu’il permet de déterminer précisément la cause de nos maux et d’adopter ainsi la prise en charge la plus adaptée.
Le SII, même s’il est unique, partage ainsi des symptômes avec de nombreuses autres maladies qu’il est donc important d’éliminer : maladie de Crohn, SIBO, maladie coeliaque et bien d’autres…
Où se faire diagnostiquer ?
Chez le gastroentérologue.
Il te prescrira tous les examens nécessaires pour d’abord éliminer ces autres maladies puis diagnostiquera ou pas le Syndrome en accord avec les critères de Rome IV (type de symptômes, durée et récurrence de ces symptômes, etc.).
Si tu as un doute, n’hésite pas non plus à en parler avec ton médecin généraliste qui saura certainement t’orienter. Sa prescription te permettra par ailleurs la prise en charge par la Sécurité Sociale de tes rendez-vous avec certains spécialistes.
Voici une liste de gastroentérologues
Ce n’est pas que dans ta tête !
On le sait, on s’entend souvent dire, y compris chez le gastroentérologue : « Vous n’avez rien, c’est dans votre tête ».
Ne laissant aucune trace clinique, les examens réalisés sont souvent positifs chez les patients atteints du Syndrome et beaucoup de professionnels de santé considèrent donc qu’ils n’ont rien.
Pourtant, nous savons que ce Syndrome existe bel et bien et que ça ne se passe pas que dans ta tête mais bien dans ton ventre. Malheureusement pas de solution miracle, si un médecin ne te croit pas, n’abandonne pas et change de médecin.
Source https://www.pileje.fr/revue-sante/bien-comprendre-le-syndrome-de-lintestin-irritable