“Vous avez le syndrome de l’intestin irritable. Il ne se guérit pas, il n’y a rien à faire bon courage !”. Ce discours, nous sommes nombreux à l’avoir entendu. Pourtant, bien que le Syndrome de l’intestin irritable ne se guérisse en effet pas, des solutions de prise en charge existent afin de voir réduire (voire disparaître) les symptômes au quotidien.
Pourquoi le syndrome de l’intestin irritable ne se guérit-il pas ?
Comme son nom l’indique, le SII autrement appelé colopathie fonctionnelle ou côlon irritable, est un syndrome. Cela signifie que son diagnostic et sa définition reposent sur un ensemble de symptômes. Des symptômes dont on constate ainsi la manifestation mais dont on ne connait pas l’origine. C’est là, que le bât blesse : parce qu’on n’en connait pas la cause, il est ainsi difficile de savoir quoi traiter et comment. Considéré comme polyfactoriel, les différents traitements aujourd’hui établis comme efficaces dans le cadre de la prise en charge du SII permettent donc en réalité de prendre en charge ses symptômes, de les réduire mais pas d’en guérir la cause : le dysfonctionnement de l’intestin. En ce sens, si ces traitements se montrent efficaces pour retrouver un quotidien plus apaisé, leur arrêt supposera le retour des symptômes.
Quels traitements pour le Syndrome de l’Intestin Irritable ?
Considéré comme polyfactoriel, le SII répond à différents facteurs :
- L’alimentation
- Le stress et l’anxiété
- La sédentarité
- Etc.
Afin de prendre en charge le syndrome, une approche holistique, permettant de mieux gérer l’ensemble de ces facteurs et recommandée.
1. L’alimentation
On ne te l’apprendra plus, le syndrome de l’intestin irritable, puisqu’il révèle un dysfonctionnement de l’intestin dans son rôle de digestion, est considéré comme une pathologie à implication nutritionnelle, en d’autres termes, liée voire aggravée par l’alimentation. C’est ainsi qu’en 2015, les chercheurs de la Monash University ont identifié les FODMAP, une chaîne de glucides fermentescibles, comme principaux responsables des symptômes digestifs. Grâce à cette connaissance, ils ont ensuite développé la méthode low FODMAP. Organisée en trois étapes, la méthode a pour but de déterminer de manière précise les aliments et les FODMAP auxquels chaque patient est plus sensible afin de pouvoir mettre en place une régime alimentaire personnalisé le plus varié possible. En effet, malgré cette implication nutritionnelle, l’objectif avec le SII est de maintenir une alimentation la plus variée possible et d’éviter au maximum les restrictions à l’origine de carences (carences qui ne feront par ailleurs que contribuer au dysfonctionnement de l’intestin).
La méthode low FODMAP, efficace pour 75% des patients est ainsi la seule approche alimentaire scientifiquement reconnue comme efficace face au Syndrome de l’Intestin Irritable.
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75%, ce n’est pas 100%. Qu’en est-il des 25% restants ? Pas de panique, des solutions existent aussi.
De manière générale, revenir aux bases d’une hygiène alimentaire digeste et adopter un régime adapté à ses besoins pour contribuer à limiter l’apparition de symptômes au quotidien. Certaines approches complémentaires telles que la phytothérapie, l’aromathérapie peuvent aussi être intéressantes.
Qu’il s’agisse de nos diététiciens spécialisés ou de nos naturopathes, ils sauront vous accompagner dans la mise en place d’une alimentation adaptée.
Au-delà de l’alimentation, d’autres pistes de traitement sont également possibles.
2. Le stress et l’anxiété
C’est bien connu, on considère notre intestin comme notre “deuxième cerveau” ; dans les pays anglosaxons, le SII est également parfois appelé “Gut-brain disorder” en d’autres termes, troubles de l’axe intestin-cerveau. Un axe qui fait de l’anxiété un enjeu important dans la prise en charge du syndrome de l’intestin irritable.
A la fois facteur et conséquence du syndrome de l’intestin irritable, les patients sont en effet souvent soumis à des troubles de l’anxiété important menant eux-mêmes à d’autres formes de problématiques telles que les phobies, les troubles du sommeil, les troubles du comportement alimentaire, etc.
C’est ainsi que l’hypnose s’est scientifiquement détachée et a été officiellement reconnue comme traitement pour le syndrome de l’intestin irritable.
- L’hypnose se montre particulièrement efficace face aux traumas, déclencheurs avérés de nombreux cas de SII
- L’hypnose apporte des outils pertinents en cas de troubles du sommeil
- L’hypnose contribue à modifier la perception de la douleur et à mieux gérer ses émotions
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Impressionnante, peu accessible, l’hypnose peut parfois montrer quelques freins pour les patients. Pour autant, la prise en charge psychologique peut continue de se montrer pertinente en cas de SII à travers d’autres disciplines telles que :
3. La sédentarité
C’est bien connu, la pratique physique est bonne pour le corps. Lorsqu’il s’agit de la digestion, elle possède également de nombreux atouts tant d’un point de vue physiologique qu’émotionnel. Si certains assimilent certaines pratiques physiques à des “accidents” (le fameux sprint final aux toilettes après un run), certaines pratiques physiques se montrent plus particulièrement intéressantes en cas de troubles digestifs.
C’est ainsi que le yoga a été scientifiquement déterminé comme pertinent et efficace en cas de syndrome de l’intestin irritable.
Une étude notamment réalisée en 2016 a ainsi démontré qu’il était efficace dans la réduction des symptômes tant physiques qu’anxieux.
Le yoga agirait sur le cortex cingulaire et l’insula en lui envoyant un message de relaxation suite à la pratique. Le cortex cingulaire et l’insula constituent une structure cérébrale qui connecte le corps, le ressenti corporel et les émotions. Il agit ainsi à plusieurs niveaux :
- Transit et système digestif :
- Renforcement du système nerveux parasympathique, stimulation de la motricité et des sécrétions intestinales.
- Amélioration du transit intestinal grâce à la respiration abdominale et au massage des organes digestifs via les postures de torsion ou les inversions
- Renforcement des muscles abdominaux permettant un meilleur maintien intestinal et un meilleur transit.
- Douleurs et émotions :
- A travers des exercices de torsion et de postures, le yoga permet de réduire certaines sensations de douleurs.
- Gestion des émotions et de leur perception.
- Stress et anxiété :
- En augmentant l’activité parasympathique, le yoga permet de réduire les effets du stress.
- Amélioration de la respiration permettant de trouver plus de sérénité.
L’une des plus grandes qualités du yoga serait, à travers l’ensemble des outils mis à disposition et la mécanique d’auto-guérison, de proposer des effets à long terme.
Là encore, le yoga peut parfois impressionner ou ne pas toujours se montrer adapter à certaines autres pathologies (Josiette mais pas que…!). C’est pourquoi, la yoga thérapie est une piste particulièrement intéressante.
La yoga thérapie s’éloigne d’une pratique classique du yoga : à travers les outils du yoga mais aussi d’autres approches (phytothérapie, micronutrition, etc.), le yoga thérapeute peut accompagner le patient dans la gestion d’un trouble physique spécifique et son mode de vie en prenant en charge :
- Des douleurs et maladies chroniques
- Des troubles digestifs
- Des maladies cardiaques
- Des états de stress post traumatique
- Dépression, anxiété, burn out.
Prenant en compte les problématiques particulières de chaque patient à l’occasion de séance individuelle, la yoga thérapie est ainsi adaptée à tout le monde sans notion de niveau ou de capacités physiques.
Retrouve nos yoga thérapeutes spécialisés en troubles digestifs.
4. Pour aller plus loin
Au-delà de ces disciplines scientifiquement approuvées, l’expérience et la pratique quotidienne de certains professionnels ont également su faire leur preuve :