Vous avez commencé La méthode low FODMAP et vos symptômes sont toujours présents?
Un certain nombre d’éléments peuvent expliquer pourquoi la méthode low FODMAP ne fonctionne pas. Voici dans cet article 10 raisons possibles.
Les informations ci-dessous ne sont là qu’à titre informatif et ne remplace pas l’avis d’un professionnel.
#1 Vous avez consommé malencontreusement des aliments contenants des teneurs en FODMAPs trop élevés
Vous trouverez des dizaines de listes dédiées à la méthode low FODMAP sur le web. Or, avoir les bonnes informations pour débuter et “réussir” son régime est indispensable. Demandez conseils à un diététicien nutritionniste et aidez-vous de l’application de la Monash University ou de Fodmapedia. (LIEN vers sites ?)
#2 Certains aliments, même pauvres en FODMAPs induisent des symptômes
Certains aliments, même autorisés dans les phases 1 et 2 du régime, sont parfois peu tolérés. C’est le cas par exemple du lait de coco et du jus/lait de soja ainsi que leurs dérivés.
#3 Vous n’avez pas adopté de bonnes habitudes en amont
Avant de se lancer dans la méthode low FODMAP, il est essentiel d’adopter de bonnes habitudes. Bien mastiquer, prendre les repas dans le calme, sans écrans et en plein conscience, respecter les combinaisons alimentaires et ne pas surcharger son assiette en font partie.
En fonction de votre mode de vie, les habitudes à adopter seront différentes et plus ou moins difficiles à mettre en place. Pourtant, il faut commencer par là.
#4 Vous n’avez pas “réparé” votre muqueuse intestinale
Dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, vos intestins sont très probablement enflammés et poreux. Limiter les aliments contenant des FODMAPs de son alimentation c’est bien, mais si rien ne change entre temps, les bénéfices ne seront peut-être pas à la hauteur de vos attentes.
#5 Vous présentez des déficits nutritionnels
Certaines vitamines, minéraux ou acide-aminés comme la vitamine D, le zinc, la L-glutamine ou même les oméga-3, sont indispensables à la bonne santé de la muqueuse intestinale. En cas de déficit, vos intestins resteront poreux, l’inflammation perdurera, et vos symptômes aussi.
#6 Vous n’arrivez toujours pas à gérer votre stress
Non le stress à lui seul ne cause pas le SII, mais il est un facteur déclencheur et/ou aggravant. Suivre La méthode low FODMAP en ne faisant rien pour gérer son stress, c’est comme vouloir vider l’eau dans une maison mais sans réparer la fuite: cela vous demande beaucoup d’effort mais le problème persistera.
#7 Vous manquez de sommeil
Le sommeil est bien souvent mis à rude épreuve entre le travail, les enfants ou la dernière série Netflix. Avoir un sommeil suffisant et réparateur est l’un des piliers pour gérer le SII.
#8 Vous ne préparez pas correctement vos aliments
De nombreuses personnes sous-estiment l’importance de bien préparer les aliments, ou ne savent tout simplement pas comment faire. L’un des exemples les plus fréquents est la « mauvaise utilisation » des graines de chia. Autorisées jusqu’à 24g, elles doivent être trempées au minimum 2h voire 4h. L’idéal est de les faire tremper toute une nuit.
Toutes les pseudo-céréales (sarrasin, quinoa, amarante), les céréales et même la majorité des oléagineux sont à faire tremper au préalable.
#9 Vous avez une pathologie associée
Si vous êtes toujours constipé(e)s malgré d’avoir « bien » suivi le régime et d’avoir adopté(e)s de bonnes habitudes (gestion du stress, activité physique etc.) les hypothèses d’une hypothyroïdie ou d’une insuffisance biliaire doivent être vérifiées.
Note : le régime pauvre en FODMAPs est également pauvre en fibres ce qui peut parfois aggraver la constipation. Certains suppléments en fibres peu fermentescibles (c’est-à-dire que ces fibres sont pauvrement fermentées par les bactéries et donc la production de gaz sera faible) pourront être envisagés. Demandez conseils à votre diététicienne.
Si vous vous êtes auto-diagnostiqué(e)s comme ayant le SII, nous vous conseillons vivement de consulter. De nombreuses pathologies “plus graves” peuvent s’exprimer par des troubles digestifs. Il est essentiel de s’assurer que vous n’avez aucune de ces pathologies.
#10 Vous avez un SIBO ou un SIFO
Vous pouvez également avoir un SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) ou SIFO (Small Intestinal Fungal Overgrowth), soit une prolifération bactérienne ou fongique (levure par exemple) au niveau de l’intestin grêle. Pour rappel, l’intestin grêle héberge des bactéries mais ce n’est qu’une goutte d’eau comparée à la population microbienne résidant dans le colon. Le rôle majeur de l’intestin grêle est d’absorber les nutriments. Si des microbes prolifèrent, ils vont fermenter les molécules des aliments et donc libérer des gaz.
Dans le cas d’un SIBO, le régime pauvre en FODMAPs ne sera pas suffisant. Le traitement sera différent et plus agressif.
L’alimentation est très importante dans la gestion du syndrome de l’intestin irritable mais ce n’est qu’un des éléments. Le SII étant multifactoriel, il faut agir sur plusieurs facteurs.
De plus, la Monash University reconnait que le régime pauvre en FODMAP est bénéfique pour 1 personne sur 4.
Alors que faire?
Premièrement il est fortement recommandé de consulter. Un professionnel de santé spécialisé pourra mettre en avant des “erreurs” que vous avez pu commettre. La phase 1 du régime pauvre en FODMAPs peut être compliquée et un seul « écart » peut ruiner tous vos efforts.
D’autres tests pourront être nécessaires. Ceux-ci seront prescrits par un gastro-entérologue s’il le juge nécessaire.
D’autres pistes pourront être à envisager.
Le régime FODMAP fonctionne en cas d’intolérances à ces sucres. Il n’est pas valable pour les allergies, les hypersensibilités ou intolérances à d’autres molécules comme:
- Le gluten
- Les produits laitiers à base de lait de vache (et de types A1 beta-caséine)
- Les salicylates
- Les additifs/colorants alimentaires
- La teneur en histamine des aliments
- Le glutamate
- Le soja
- Le maïs
- Les cacahuètes
Par Juliette, diététicienne-nutritionniste de juliette-nutrition.com